Comment gérer les plantes envahissantes
Les plantes envahissantes
Comme les sites du continent, à côté des espèces autochtones, une île ne manquera pas de comporter des espèces allochtones indésirables dont la présence peut avoir des conséquences plus ou moins lourdes sur la biodiversité.
Ces espèces exigeront une surveillance ou une lutte consécutive à la prise de conscience de l’impact de leur présence.
Des espèces indigènes peuvent également devenir envahissantes dans certaines conditions.
Pour une information claire, on se rapportera donc aux listes existantes et aux définitions qu’elles donnent.
Exemples
En Bretagne, les plantes photographiées ci-dessous sont classées dans trois catégories :
- « invasive avérée » : baccharis ou séneçon en arbre (Baccharis halimifolia) ;
- « invasive potentielle » : faux vernis du Japon ou ailante glanduleux (Ailanthus altissima);
- « plante à surveiller » : vergerette de Buenos Aires, du Canada, de Sumatra et à fleurs nombreuses (Conyza bonariensis, canadensis, sumatrensis et floribunda).
La vergerette, du fait de la quantité de ses graines par pied, colonise rapidement les endroits nus.
L’ailante, arbre ornemental, a été beaucoup planté. C’est un arbre qui se ressème en abondance.
Les très jeunes plantes sont faciles à arracher mais les arbres adultes disposent d’un système racinaire puissant à prendre en compte.
Le baccharis s’est répandu tant en Méditerranée que sur le littoral atlantique.
Dans le golfe du Morbihan, le Collectif anti-baccharis organise des chantiers d’arrachage conduits par Daniel Lasne, pionnier de la lutte contre cette plante invasive qui se ressème dans toutes les zones humides littorales. Les petites îles sont dans sa zone d’intervention comme on peut le voir sur la photo ci-dessous lors de l’une des phases de son intervention sur une des petites îles du Golfe.
La quatrième plante présentée ici, le séneçon jacobée (Senecio jacobaea), est, elle, une plante indigène devenue dans ce cas envahissante après l’ouverture des milieux.