Association les Petites Îles de France
« Sans les îles, la mer s’ennuie. » Erik Orsenna
Les îles privées et leurs spécificités
Environ 1 200 îles et îlots sont répartis en France métropolitaine et Corse, beaucoup relevant du DPM (Domaine public maritime). Plus de 500 appartiennent au Conservatoire de l’espace littoral, d’autres aux départements, communes ou collectivités diverses.
Les îles privées sont de petite taille, de l’ordre de 1 à 10 ha en moyenne. D’une grande diversité physique, elles sont habitées la plupart du temps de façon temporaire, parfois en résidence principale. Habitées ou non, toutes comportent un espace naturel nécessitant une gestion difficile et coûteuse. Leur environnement est d’une grande richesse : milieux et espèces sont souvent remarquables mais vulnérables à la fréquentation.
Découvrir l'Association
L’Association les Petites Îles de France (APIF), créée en 1995, a vocation à regrouper les propriétaires privés des îles de France (Normandie, Bretagne nord, Iroise, Bretagne sud, Méditerranée, collectivités d’outre-mer) ainsi que, sous certaines conditions, les îliens personnes physiques et morales de droit privé des îles à existence administrative (par exemple Bréhat, Groix, Belle-Île …).
Une commune îlienne entière ne peut pas être adhérente.
Par « petites îles » il faut donc entendre uniquement celles qui correspondent à une portion de commune, habitée ou non. Elles sont dites « infra-communales ».
Bien longtemps, les petites îles n’ont intéressé que goémoniers, pêcheurs, carriers et aussi agriculteurs : elles étaient pâturées et même cultivées. Initié dans le courant du XXe siècle par de fortes personnalités (artistes, écrivains, chasseurs), un autre usage se dessina : résidentiel. La conscience de détenir un patrimoine historique ou naturel était alors déjà ancrée dans l’esprit des propriétaires qui en étaient devenus acquéreurs et habitants par passion.
Dans les dernières décennies du siècle, leur situation géographique et la proportion importante de leur superficie en espace naturel ont valu aux îles un engouement croissant du public et, au fil des années, une intégration à la politique d’étatisation d’une grande partie de l’espace littoral voulue par les collectivités.
Les contraintes propres aux petites îles
Comme pour tout site isolé, une organisation exigeante s’impose, plus complexe qu’en tout autre lieu à terre. Notamment en ce qui concerne les accès, l’eau, l’énergie et les déchets.
Sur ces quatre points, il y a des spécificités propres à leur singularité qui nécessitent parfois des adaptations des règlementations existantes.
La gestion quotidienne est compliquée et coûteuse. Elle porte sur l’entretien du bâti et des accès (cale, quai) mais également sur la résolution autonome de problèmes logistiques et de préoccupations environnementales de toutes sortes.