Les spécificités des îles

Cernée par la mer, l’île est un autre monde.

Pour s’adapter à elle, il faut être marin et bien d’autres choses…

Comment gérer l'accès, l'eau, l'énergie et les déchets ?

Comme pour tout site isolé, une organisation exigeante s’impose, plus complexe qu’en tout autre lieu à terre. Notamment en ce qui concerne les accès, l’eau, l’énergie et les déchets. Sur ces quatre points, il y a des spécificités propres à leur singularité qui nécessitent parfois des adaptations des règlementations existantes.

La gestion quotidienne est compliquée et coûteuse. Elle porte sur l’entretien du bâti et des accès (cale, quai) mais également sur la résolution autonome de problèmes logistiques et de préoccupations environnementales de toutes sortes.

Accès
Eau
Energie
Déchets
Biodiversité

Accès

L’île étant, par définition, entourée d’eau, l’accès à l’île dépend d’une embarcation, sauf dans le cas des îles d’estran qui seront accessibles sans bateau pendant la période du reflux de la mer. Mais la mer remontera et isolera de nouveau l’île.

L’accès à l’île par le propriétaire ne peut pas être accessoire ou temporaire. Pour l’habitant d’une île ou simplement son gestionnaire, il ne s’agit pas d’une navigation de loisir ; il ou elle n’est ni un plaisancier, ni un touriste ni un professionnel de la mer. Il s’agit tout simplement d’accès à son bien dans le cadre du principe de continuité territoriale pour le transport des personnes et du matériel vers un site « enclavé ». Un principe que la France a développé dans les années 1970, notamment pour le cas de la Corse, qui a amené l’État à compenser le handicap insulaire par des dispositions adaptées à cet enclavement.

À la notion de transport, il faut ajouter la notion de sécurité. Pouvoir quitter l’île à tout moment et quelle que soit la hauteur de marée implique des pratiques de mouillage des bateaux pouvant être parfois non conformes aux usages administratifs.

En mer, c'est la météo qui commande

"Quand la météo n’est pas bonne, elle commande. Elle s’impose au simple marin, mais aussi aux amiraux et aux préfets. "
"Au-dessus de toutes ces autorités, il en existe une qui s’impose et que connaît bien le simple marin : c’est la nature, avec ses vents et ses vagues. "

Cales, quais, mouillages des bateaux

Les cales et quais pour les îles qui en disposent sont sous le régime des autorisations d’occupation temporaire (AOT), renouvelables par période de cinq ans et taxées annuellement. Leur entretien est à la charge des propriétaires, de même que la responsabilité civile de tout accident survenant sur ces ouvrages.

En l’absence de services publics, chaque propriétaire utilise un ou plusieurs bateaux.

À terre, c’est-à-dire au port, un corps-mort est nécessaire ou, dans certains cas, un embossage (amarrage poupe et proue sur de lourdes chaînes reposant sur le fond). Sur île, trois solutions existent pour le stationnement des bateaux : corps-morts, mouillage sur ancre, halage sur le rivage tout en haut de l’estran, donc hors DPM. Des « va-et-vient » sont aussi utilisés pour des embarcations légères, une pratique parfaitement adaptée aux contraintes locales mais parfois contestée.

Il s’avère que l’administration (de certains départements) tend à réglementer de plus en plus strictement l’usage du DPM qu’implique le stationnement des bateaux lorsqu’un propriétaire séjourne sur île. Poser son ancre sur le fond, aux abords immédiats de l’habitation de l’île, ne devient possible que dans le cadre d’une zone géographique précisément délimitée dans le cadre d’une AOT mise en œuvre par les services municipaux sous forme de ZMEL (zone d’embarcations légères ou zone de plates). Elle doit faire l’objet d’une demande explicite en mairie, non automatiquement accordée.

Définition du CNRTL : Système de double cordage servant à établir une communication entre deux navires, entre un navire et la côte ou entre deux rives opposées.

« Les va-et-vient servent en plusieurs circonstances fort utiles, mais ils deviennent d’une importance extrême quand il s’agit d’un sauvetage, ou dans un naufrage ».  (Bonn.–Paris1859).

L’expérience acquise par les usagers de la mer au long des siècles a donné à cette technique dans sa simplicité une valeur irremplaçable qui, on ne peut en douter, amènera l’administration à tolérer cette pratique sur le rivage des îles privées : en effet, la prolifération des embarcations légères des usagers des bords de mer a conduit à une interdiction de cette pratique dans certains secteurs, comme dans le Morbihan. Or, dans certains cas, c’est la seule technique qui permette à une embarcation de rester toujours à flot, une exigence de sécurité.

Des conflits d’usage concernant l’utilisation du DPM qui borde tout espace îlien émergent donc depuis quelques années. Ils sont à régler entre les services de l’État (DDTM) et l’Association, étant entendu que, par définition enclavées, les petites îles bénéficient du principe de la « continuité territoriale » qui est un droit constitutionnel.
L’Association s’attachera à obtenir non des passe-droits mais les adaptations nécessaires à l’application de la règlementation en vigueur.

Des exemples de la nécessaire adaptation de la règlementation

Les ZMEL (zones de mouillage et d’équipements légers) sont organisées par les communes dans le cadre d’une AOT (autorisation d’occupation temporaire du domaine public). C’est une disposition réglementaire récente répondant à l’usage croissant du littoral par les embarcations légères. Dans la pratique, les îles en sont encore souvent dépourvues. Cependant, l’administration, soucieuse de réglementer chaque portion du DPM, y compris celui des îles, tend à imposer ces ZMEL.

Seuls les bateaux de longueur inférieure ou égale à 5 m, équipés d’un moteur de puissance inférieure à 10 cv, sont autorisés en ZMEL.

L’implantation physique imposée des ZMEL sur le DPM ne tient pas toujours compte des exigences qu’imposent la logistique, les données météo et la sécurité des îliens qui, par définition, dépendent tous d’un bateau. En effet, la direction d’où souffle le vent peut rendre impraticable la zone exclusive affectée à l’embarcation d’un îlien. Dans ce cas, un autre mouillage, moins exposé, s’impose. Or, l’administration considère en infraction le bateau stationnant hors de sa zone.

Objectif accessibilité de l’embarcationpermettre à l’îlien de pouvoir quitter l’île à toute heure de la marée

Autant les va-et-vient « à terre » ou dans les ports peuvent être problématiques ou interdits, autant le principe d’un va-et-vient sur l’estran d’une île devrait être admis :

  • il n’y a pas de risque de prolifération, les îles n’ayant souvent qu’un unique propriétaire ;
  • c’est l’unique moyen de mouiller correctement une embarcation légère et d’en garder l’accès quelle que soit la hauteur de marée ;
  • rester à flot par va-et-vient est, sur certaines îles, une exigence de sécurité, l’accès par annexe pouvant être périlleux par temps forts ;
  • évite le mouillage sur ancre.

L’Association souhaite donc une clarification nécessaire vers une tolérance de cette pratique … ancestrale dans le monde marin !

  • chaque implantation de nouvelles ZMEL, le plus souvent sur quelques dizaines de m², devrait être étudiée avec l’utilisateur principal de l’île en fonction de la topographie du lieu et surtout de la réalité de ses besoins et contraintes (logistique, aléas météo, sécurité) ;
  • de même, admettre qu’un îlien peut disposer de plusieurs bateaux sur la même ZMEL correspond aux situations concrètes ;
  • la taxe engendrée par une nouvelle ZMEL, fixée à la discrétion de la commune, semble discutable dès lors qu’aucune infrastructure ne la caractérise sur place ;
  • compte tenu de la puissance des courants sur le Golfe, un moteur de puissance supérieure à 10 cv peut s’avérer nécessaire.

Le mouillage qui a été assigné à l’île est le mouillage ordinairement adapté par temps médium et qui correspond effectivement aux nécessités logistiques et nautiques (couloir d’accès très réduit à cause des installations ostréicoles) … Mais si le vent souffle du secteur nord, à partir de force 5 le bateau se trouve collé à la côte par le vent : sortir de l’île devient difficile.

Typiquement, le coup de vent de noroît du 18 juin 2022 (force 7 bien établi avec rafales) illustre le fait que, malgré ces conditions très violentes, le bateau pouvait passer la nuit à l’abri de la pointe rocheuse, second emplacement que l’administration ne peut pas prendre  en considération, mais qui, pourtant, s’impose par vent du nord, même moyen.

D’autres îles se trouvent dans la même nécessité vitale de disposer de plusieurs mouillages autorisés. Ils sont dictés par le sens marin autant que par l’objectif de sécurité, permettant de ménager la possibilité d’un départ dans l’urgence. L’administration a montré qu’elle n’entendait pas cette exigence d’adaptation à cette spécificité des petites îles.

À clarifier : attribution de plusieurs bateaux, et non un seul et unique, sur les corps-morts îliens. Les îliens ont souvent plusieurs bateaux …

Les AMP (aires marines protégées)

Les mouillages « forains »

Coup de vent du 18 juin 2022 : obligation de changer de mouillage (hors ZMEL)

L'eau

L’accès à l’eau sur une île

Le problème de l'approvisionnement en eau

L’eau représente une des richesses essentielles pour les habitants d’une petite île. De tout temps, ils ont été amenés à ne pas la gaspiller. 

La distribution de l’eau potable est un service public qui n’est que très rarement assuré dans les petites îles ; extrêmement peu nombreuses sont celles qui avaient pu, dans le passé, être raccordées au réseau de canalisations de leur commune. 

Actuellement, les services administratifs compétents de certains départements refusent toute demande de raccordement (même financé par le propriétaire) aux réseaux publics. 

L’approvisionnement en eau est donc l’un des premiers problèmes que doit résoudre un îlien. 

Celui-ci est conduit à distinguer l’eau potable de l’eau « domestique » ou agricole.

Les différentes sources d'eau​

La solution la plus rudimentaire est celle du transport de l’eau jusqu’à l’île. C’est simple mais contraignant du point de vue logistique.

L’eau douce sur les petites îles est en principe présente sous forme d’une lentille plus ou moins importante, flottant sur de l’eau saumâtre ou salée. C’est par exemple le cas pour beaucoup de motus autour des atolls du Pacifique. Pour les îles de métropole, en l’absence de cette lentille, l’eau douce est stockée entre les grains d’un milieu poreux (sable) ou encore le long de failles du socle rocheux.

Certaines îles disposent d’un puits souvent ancien, voire de plusieurs puits, ou d’un forage dans la ressource d’eau douce.  L’eau peut s’avérer plus ou moins saumâtre ou chargée en éléments indésirables. Plusieurs petites îles privées ont fait le choix de potabiliser cette eau.

La pluie alimente les îles en eau agricole et domestique et, après traitement,  permet de fournir aux îliens la nécessaire eau potable – qui ne représente qu’une partie restreinte de l’eau utilisée dans la vie « ordinaire ».

L’eau du ciel peut ruisseler dans des bassins comme ce réservoir creusé au bas d’une pente –  abreuvoir subsistant d’un passé agricole : une eau stockée hors saison chaude…

Découvrir des solutions de traitement de l’eau du ciel

C’est donc en récupérant l’eau de pluie que les îles, rarement raccordées au réseau de distribution, ont accès à l’eau.

Les pouvoirs publics, cependant, ont légiféré sur le sujet :

L’étude de chaque situation amène à diverses solutions :

Certains dispositifs permettent d’assurer la propreté de l’eau qui sera stockée.

La maintenance de la toiture est facilitée par des systèmes simples qui empêchent les oiseaux de déposer leurs fientes sur les toitures et évitent l’accumulation des débris végétaux dans les chenaux.

Après le câble d’inox tendu le long du faîtage, crapaudines, filtres et collecteurs de gouttières, retenant les débris issus des arbres, ainsi que simple gouttière ouvrante, seront le premier obstacle à l’encrassement des citernes.

Câbles tendus le long du faîtage : les oiseaux ne se posent pas. Les débris végétaux seront arrêtés par d’autres dispositifs…

Utilisation d’une gouttière ouvrante qu’on ne ferme que si le toit est propre

Récupérateurs d’eau de pluie

Les récupérateurs d’eau de pluie peuvent s’installer en hors sol ou être enterrés.

La citerne extérieure, adossée au mur des maisons, permet de récupérer l’eau de pluie, mais elle n’est adaptée qu’à une faible consommation.

Lorsque la profondeur du sol la rend possible la citerne enterrée est une solution optimale.

Il existe des cuves en polyéthylène, souples et légères, mais également des cuves en béton.

Dans la cuve en béton enterrée, l’eau se trouve à l’abri de la lumière et est stockée à température constante.  Le béton a également l’avantage de procurer à l’eau un PH quasi neutre.

Cette installation comporte 12 cuves-béton enterrées dont on voit ici les couvercles. Chacune recueille 6 m3 d’eau de pluie. En entrée de chaque cuve, un filtre nettoyable est disposé pour retenir les débris essentiellement végétaux en provenance, ici, des 500 m2 de toitures concernées. Reliées entre elles par la base, le niveau d’eau reste le même dans chaque cuve.

Filtre sali

Filtre après nettoyage.

EAU POTABLE à partir d’eau de pluie

Pour l’usage alimentaire, cette eau peut être potabilisée.

 Il existe un système très simple utilisant la seule gravité au travers de filtres céramiques intégrés dans un récipient. Le lien proposé ici est un exemple que l’on trouve dans le commerce.

Réservoir d’eau avec filtres céramiques intégrés.

Dans le cas d’une installation fixe, le principe de l’osmose, une technique de filtration par membrane, permet d’épurer l’eau très efficacement. À partir d’eau de pluie la plus propre possible, l’eau mise en pression percole dans une succession de filtres éliminant les particules indésirables  (filtre à sédiments, filtre à charbon actif qui absorbe les matières toxiques et les produits chimiques, membrane d’osmose à porosité ultrafine) : c’est le système de l’osmose inverse  aboutissant à un  filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d’eau.

Les différents filtres sont à changer périodiquement. À noter qu’une mise en pression du système est indispensable (pompe électrique)

C’est cette même technique de l’osmose inverse qui est le plus souvent utilisée pour dessaler l’eau de mer. Les « moyennes îles » bretonnes (Molène, Sein, Groix, etc.) se tournent vers des installations industrielles de dessalement de l’eau de mer. Les installations correspondantes sont alors d’une toute autre échelle technique, sans parler des prises d’eau de mer occupant le DPM, ce qu’il est peu probable qu’un particulier puisse obtenir.

Le procédé par distillation existe aussi mais il est très énergivore.

De manière très anecdotique mais bien réelle, on obtient 1,5 l d’eau douce en plongeant une capsule conçue pour cela à 300 mètres. La pression ambiante seule fait le travail…

Le dessalinisateur QuenchSea reel

l’avis de Voiles et Voiliers

L’eau de condensation (filets à brouillard) représente une solution inexploitée dans nos régions mais qui méritera d’être essayée.

Le problème des « eaux grises » et des « eaux noires », issues de l’une ou l’autre de ces « sources », relève du SPANC ; il est abordé à la rubrique Déchets.

L'énergie

Une nécessité résolue diversement selon chacun

Les raccordements au réseau électrique sont extrêmement rares pour les petites îles, sauf pour les îles d’estran. Le coût élevé et la faisabilité technique sont des obstacles qu’invoquent les services concernés pour motiver un refus. De plus, la nécessaire autorisation d’occupation du DPM (câble) est devenue plus qu’improbable.

Tout autre est la raison motivant le refus de l’administration de ces demandes de raccordement de petites îles lorsqu’elle met en avant comme motif de son refus : « éviter d’accroître leur fréquentation au-delà de leur capacité d’accueil limitée », motif dont le fondement serait à développer.

La solution est donc dans un mix énergétique que chaque propriétaire  organise en fonction de ses besoins et moyens : groupe électrogène, éolienne, panneaux solaires. Les trois solutions sont souvent couplées, desservant un système de batteries plus ou moins complexe. Le choix le plus rudimentaire peut être celui du simple groupe de petite puissance pour éclairage en prise directe. 

Quelle que soit l’installation choisie quand un mix a été retenu, une logistique de maintenance soignée s’impose, le milieu marin étant corrosif pour les installations annexes diverses.

Voir questionnaire pour une approche rationnelle d’une installation à concevoir ou existante.

Pour eau chaude

Pour charge batterie

Nouvelles générations plus performantes

Coûts

Système d’appoint batterie

Système pompe hydraulique ??

Autorisation.  Limite en hauteur ?

puits géothermique ??

La gestion des déchets

Une dépendance au continent

Toutes les îles doivent trouver les solutions les plus adaptées pour respecter autant leur environnement direct que la règlementation applicable.

Déchets ménagers de la vie courante

  • compost quand c’est possible. Les rats surmulots, présents généralement sur les îles, peuvent être un obstacle ;
  • tri local : déchets « bleus » et déchets d’emballage transportés (pour les îles d’estran) ou embarqués vers les conteneurs communaux à terre ;
  • évacuation par bateau : c’est l’une des contraintes logistiques de la vie des îliens. 

Déchets verts

L’entretien des espaces naturels produit d’importants volumes de résidus qui ne peuvent qu’être éliminés sur place, notamment les arbres tombés au sol lors des tempêtes dont les rémanents sont très conséquents :

  • brûlage selon les règles locales suivant l’arrêté préfectoral de chaque département. Voir la notice associée décrivant les précautions à prendre (calendrier, horaires, conditions météo) ;
    Les brûlages libres, dits « sauvages », ne sont plus autorisés en Morbihan pour une question de préservation de la qualité de l’air (arrêté préfectoral du 26/09/2019).
  • décomposition pour terreau ;
  • foin provenant des produits de fauche des prairies.

Eaux grises (eau usée pour les besoins domestiques, cuisine, lavabo, douche)

La règle du SPANC, dispositif national créé en 2006, impose des normes, donc des contrôles périodiques.

  • ces règles s’appliquent sur les îles comme sur tout site isolé avec, parfois, des difficultés techniques particulières (socle rocheux, pente insuffisante). En Morbihan, la grande densité des parcs ostréicoles autour des îles exige des contrôles réguliers (SIAEP) des réseaux enterrés ;
  • il s’impose d’opter systématiquement pour des produits de nettoyage biodégradables.

Eaux noires ou « eaux vannes », contenant des matières fécales

Leur traitement sur les îles s’est pratiqué depuis des décennies via une fosse septique… quand il y en avait une. Le SPANC n’autorise plus ce procédé. Les « eaux vannes » rejoignent des fosses toutes eaux qui permettent un prétraitement avant infiltration dans les sols (drain).
Les toilettes sèches sont aussi utilisées.

Toilettes sèches

Pour éviter la fermentation, selles et urines peuvent être séparées. Les parties solides peuvent être alors recouvertes avec des matières végétales (sciure de bois, végétaux broyés, cendre de foyer, paille, terre), entamant ainsi un processus de compostage équilibré en azote/carbone (pas d’odeurs, la fermentation étant bloquée).
Ce système n’exclut pas de procéder à l’excavation de la fosse quand nécessaire.
Les toilettes sèches n’utilisent donc ni eau ni produits chimiques.

Ressources

Règlementation concernant les feux ; précautions à prendre

Dans le Morbihan, l’arrêté préfectoral du 26 septembre 2019 réglemente l’usage du feu en vue de la protection des biens et des personnes. Il conditionne les pratiques de brûlage de plein air des végétaux ou de résidus des végétaux. Il rappelle les dispositions de l’article L.131-1 du code forestier qui interdit à toute personne, autres que les propriétaires et les occupants, de porter ou d’allumer du feu dans les bois, forêts, plantations et reboisements, et jusqu’à une distance de 200 m de ces terrains.

De plus, l’arrêté étend cette interdiction aux propriétaires et aux occupants durant la période à risques du 1er avril au 31 octobre. Durant ces périodes, il est aussi interdit à toute personne de fumer dans les bois et forêts, ou sur les voies publiques les traversant.

Les îles imposent un mode de vie tout autre que celui à terre. Les exigences du monde marin associées aux notions de sécurité (aléas météo, etc.) et celles relevant notamment d’une gestion environnementale des espaces naturels doivent impérativement se conjuguer. La vie sur île est plus compliquée et coûteuse qu’ailleurs.